Mafate et son cirque magnifique où passent beaucoup de promeneurs et habitants de cet endroit est constitué de montagnes, de pics abruptes et de bras de rivières qui se rejoignent pour former la Rivière des Galets.
De nombreux secours sont réalisés chaque année dans ce cirque par les hommes du Peloton de la Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) avec le concours de la Section Aérienne de la Gendarmerie de l’île de la Réunion (S.A.G. 974) sous les ordres du chef d’escadron Ledoux. Sans elle, aucun secours ne pourrait se faire aussi rapidement.
En ce milieu de matinée, sur le sentier de randonnée Marla vers les trois roches (G.R.2), un randonneur se blesse, une entorse au pied dans une descente dans la plaine des sables sur des gratons de lave volcanique. Heureusement, un médecin, en randonnée lui aussi, passe par là et lui prodigue quelques soins. Mais l’état du randonneur se dégrade de minute en minute et devant cette situation, la décision est prise : on appelle le PGHM. 
Du fait que la S.A.G. est déjà en mission de secours au volcan, notre interlocuteur nous met en relation avec le S.A.M.U. 974 de l’hôpital Bellepierre.
Renseignements pris sur le blessé et en coordination avec le P.G.H.M, il est décidé qu’il n’y a pas de caractère d’urgence et que le S.A.M.U. n’a pas besoin d’intervenir. Trente minutes plus tard, j’entends au loin un hélicoptère et j’aperçois l’EC 145 F-MJBO, appareil flambant neuf, qui survole le cirque. Nous ayant repéré, l’appareil tournoie au dessus de nos têtes pour un repérage des lieux.
Top départ ; la mission commence ; aux commandes : l’adjudant Laurent Gucciardi dit GUC, pilote et l’adjudant Pascal, mécanicien opérateur de bord. L’endroit est tel qu’il est impossible d’atterrir, un membre du PGHM est treuillé pour être amené prêt du blessé et pendant qu’il lui prodigue les premiers soins, le pilote écarte sa machine pour ne pas interférer dans le travail du secouriste au sol. Dans l’attente du feu vert pour la récupération, le pilote et son mécanicien se préparent eux aussi. Les repères étant acquis, les réflexes aussi, la dextérité du pilote avec l’aide de son second afféré debout sur le patin droit, une équipe bien rodée, se prépare à la nouvelle approche et la descente du treuil au-dessus du sauveteur et de son blessé. L’équipage communiquent entre eux grâce à leur casque dont ils sont nouvellement dotés. La pression augmente mais l’opération se passe sans anicroche et destination : le C.H.D. Bellepierre.

Encore une fois, une mission de secours bien menée par des secouristes expérimentés, des pilotes toujours prêt à voler au secours des personnes. La S.A.G. 974 a eu, une nouvelle fois, le mérite de prouver sa présence et son efficacité dans cette île montagneuse.
Tant de grands noms de pilotes, de mécaniciens, de chefs d’escadron et bien d’autres encore... Depuis sa création en 1962, nombreux sont ceux qui ont mis tous leur courage et leur cœur à la réalisation de cette section aérienne loin de la mère patrie et on peut la voir grandir au fil des années. Qu’ils en soient tous remerciés.