Mes retrouvailles avec Pascal BRUN

Publication : 16/06/2010 Auteur(s) : Papycoptere

La nouvelle cabane C.M.B.H. - Photo © Jean-Marie PotelleCela faisait neuf ans que je n’étais pas venu du côté de Chamonix et ça me faisait défaut. Bien que je me plaise à Albi, la montagne et l’hélico me manquent. C’est grâce à ma femme Michèle que j’ai pu revenir vers cet univers. Nous sommes arrivés à Saint-Gervais samedi avec notre amie Nicole. Le temps est clément et nous décidons de faire quelques promenades au lac Vert, à Thonon où j’ai vécu plus de quatre ans, puis ce sera le Lac de Montriond. Mais une idée ne me quitte pas : aller serrer la main de mon ami Pascal Brun qui sait que je suis dans les parages. Le dimanche, nous faisons une incursion à Chamonix mais je ne veux pas le déranger un jour où, peut-être, il se repose. J’entends des hélicos voler et vois un EC 145 de la Gendarmerie qui décolle sous une pluie battante. Bref, j’attendrai le jour propice. Mercredi, mes deux femmes décident d’aller en train à Martigny, je laisse donc un message à Pascal pour l’informer que je passerai quelques minutes pour le saluer entre deux rotations. Pas de réponse sauf un SMS qu’il m’enverra tardivement et que je ne lirai finalement qu’après l’avoir vu.
Je tente donc ma chance ce mercredi matin ; Pascal est déjà en vol, malgré la journée très dure qu’il a eue la veille. Du côté de Plan Praz, je vois là-haut son magnifique appareil avec lequel il travaille. Pascal et les papiers - Photo © Jean-Marie Potelle J’arrive à la DZ d’Argentière et je constate que l’endroit a bien changé. Des arbres en moins du côté du cours d’eau qui vient du Glacier d’Argentière, un hangar bulle bien arrangé et une nouvelle cabane toute neuve. Bref, l’ambiance est au beau fixe. Je rentre dans le nouveau bâtiment où se trouve Nadine toujours aussi gentille et efficace quant au planning de Pascal. Deux jeunes stagiaires Alexandre et David, fous d’hélicoptères et futurs pilotes - on peut leur souhaiter - sont là pour apprendre le travail au sol sous la houlette de Sébastien Brun qui travaille avec son père sur les différents chantiers.
J’entends l’hélico en approche et je sors l’appareil photo à la main. Pascal se pose et me fait un signe de la main. A peine « refuellé », il redécolle toujours pour la même destination. Nadine m’appelle alors pour me dire qu’à son retour on repart ensemble ; pour quelle destination ? Je ne sais. Quelques minutes plus tard, il apparaît et nous montons à bord avec deux spécialistes car un rocher est tombé sur la voie ferrée du Montenvers. En effet, nous trouvons vite le coupable qui a endommagé le rail et la crémaillère. Des photos sont prises pour situer les travaux de remise en état. Retour à la case départ et Pascal me demande de rester, je suis disponible jusqu’à 16 h 30, donc pour moi c’est ok.
En vol avec Pascal - Photo © Jean-Marie PotelleIl est 12 h 30, Pascal revient et coupe pour décompresser et manger un morceau dans la salle adéquate. Il n’a pas changé mis à part quelques cheveux blancs en plus ; nous en profitons pour échanger nos points de vue et je lui explique ce que je fais à Albi, et en particulier les exposés sur l’hélicoptère dans les écoles.
A 13 h 15, il m’invite à m’installer à bord pour une mission du côté de Megève, il connaît ma passion et sait que je ne vais pas refuser. Nous décollons de la DZ et prenons la direction de la goulotte qui nous amène en dessous des séracs du Glacier d’Argentière car il souhaite me montrer le lieu où il est tombé avec son ancien hélico ; un endroit mal pavé mais … il n’y en avait pas d’autres ! Il a eu le bon réflexe, et je suis heureux qu’il soit là aujourd’hui pour m’en parler.
Direction de Megève, le foehn s’est bien installé et nous chahute sérieusement. Décollage avec 30m d'élingue - Photo © Jean-Marie Potelle Arrivée sur place ; une plate-forme en pleine verdure, la toupie est là ; c’est donc une opération de béton : 18 m3 vont être transportés pour un pylône de compression d’une remontée mécanique. Sébastien, Alexandre et David se mettent en place. Pascal a demandé 30 mètres d’élingue car il doit déposer ses charges entre deux câbles et en plus dans une trouée d’arbres. Tout se déroule parfaitement, Pascal suit toujours la même trajectoire aller et retour. Petite accalmie lorsque l’on attend la deuxième toupie, le chemin ne permettant pas le croisement. Enfin celle-ci arrive. Mais survient alors un autre petit problème : l’appareil servant à contrôler la qualité du béton tombe en panne. Heureusement les personnels sont de vrais spécialistes et trouvent la solution. L’opération reprend et pour la dernière rotation, Pascal doit ramener deux trains de galets appartenant à un ancien pylône ; poids : 860 kg.
Il est 16h et nous reprenons l’air direction Argentière. Le vent n’a pas faibli, et Pascal fait une approche sous angle fort, presqu’une autorotation, afin de respecter les riverains. Jean-Marie Potelle en compagnie de son ami Pascal Brun devant l'AS350 B3+ F-HFBI - Photo collection JMP Moteur coupé ; Pascal me propose de l’accompagner pour, un peu plus tard, récupérer des ouvriers sur la mer de Glace. Malheureusement je dois retrouver mes deux femmes et je ne puis accepter, à mon grand regret.
Avant que je ne le quitte – lui, mais aussi sa sympathique équipe - Pascal ne veut pas que je parte les mains vides et me comble de cadeaux. Il est comme ça Pascal Brun, un homme généreux dans tous les domaines. Et ainsi je dois dire que j’ai passé une merveilleuse journée dans ce site que j’aime tant.
"Un grand merci à toi, Pascal !"

Vos commentaires

  • Le 25 juin 2010 à 11:07, par Chris En réponse à : Mes retrouvailles avec Pascal BRUN

    Merci, Jean-Marie pour ce récit de tes retrouvailles avec Pascal ; au travers de ces lignes, on devine que vous avez partagé de bons moments ; Enjoy ! Je te souhaite bien d’autres retrouvailles du même acabit...

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